Conquise en 1509 par les Espagnols, Oran, ville déjà ceinte d’une muraille, connaît alors d’importants travaux de renforcement de ses fortifications anciennes. Le système de défense espagnol s’organise autour de la citadelle (al-qaṣabah ou casbah) attenante à la ville située le long d’un oued, et d’un réseau de forts isolés sur les collines environnantes. Parmi les plus importants, on peut mentionner Rosalcazar, San Andrés, San Felipe, San Pedro, San Gregorio, San Luis et Santa Cruz. L’exceptionnelle durée de l’occupation espagnole (jusqu’en 1792) explique les évolutions successives du système de fortifications ainsi que la construction de nombreux édifices civils et militaires. Le tremblement de terre qui ravagea la ville en 1790 précipita sa chute.
La ville et le port
Forts isolés ouest
Fortifications et citadelle
Forts isolés est
Dessin de la ville d’Oran et de ses châteaux, 1675
Espagne, Archivo General de Simancas, MPD, 11/036
Ce dessin rehaussé d'aquarelle de 1675, qui accompagnait une lettre relatant des propositions de travaux de défense,
reflète la structure urbaine de la ville et ses environs. Sur le côté droit de l’image sont figurés les fonds des baies d’Oran et de Mers-el-Kebir. Au premier plan apparaît l’oued et les forts situés sur sa rive droite (Rosalcazar, San Felipe…). À l’arrière-plan, perché au sommet des collines, on distingue San Gregorio et Santa Cruz sous le feu de canons ottomans disposés sur le plateau qui domine l’ensemble du site.
Carte d’Oran et de ses forts extérieurs, 1693
Espagne, Archivo General de Simancas, MPD, 61/090
Cette carte de 1693, qui accompagnait une lettre relative à la réparation des fortifications, représente avec précision une partie du réseau des forts isolés (partie est et sud) qui entouraient la ville et la citadelle : Rosalcazar, San Andrés et San Felipe. Ces forts étaient reliés entre eux par un chemin couvert et liés aux murailles de la forteresse qui possédait aussi sa propre ligne de défense.
Plan de la place d’Oran, 1859
France, Service historique de la Défense, Vincennes, 1 VH 2066 (Oran)
Sur ce plan du XIXe siècle, établi par le génie militaire français, sont dessinés l’ensemble des forts espagnols et l’ensemble des bâtiments occupés par les militaires (en bleu). On y constate donc que les anciens forts espagnols sont tous réutilisés par l’armée française.
Extrait d’un plan en perspective de la ville d’Oran et de sa baie, XVIIIe siècle
Espagne, Ministère de la Défense, Centro Geográfico del Ejército, Madrid, Archivo Cartográfico, n° 89
Plan des fortifications d’Oran avec l’indication des murailles détruites par le tremblement de terre du 8 au 9 octobre 1790, ainsi que de l’état actuel des édifices, Antonio Hurtado, 1791
Espagne, Ministère de la Défense, Instituto de Historia y Cultura Militar, Archivo General Militar de Madrid, Cartoteca, ORA-04-08
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Forts isolés est - Rosalcazar
